La Cour d’Appel a écarté l’argument du caractère automatique de la suggestion, dès lors qu’il est constant que Google peut agir directement sur ses algorithmes pour filtrer les suggestions. L’argument suivant lequel la suggestion n’était pas le résultat d’une pensée humaine et ne pouvait donc pas constituer une « injure », n’a pas été suivi non plus puisque la fonctionnalité a été mise en place par Google alors que celle-ci ne pouvait ignorer les résultats qu’elle pourrait engendrer. Outre qu’elles paraissent juridiquement fondées, ces décisions semblent raisonnables lorsque l’on connait l’impact que peuvent avoir les résultats de recherche sur l’image de marque d’une personne ou d’une société.
La gestion de son image de marque sur l’internet est complexe puisque de nombreux services sont susceptibles d’avoir une incidence sur celle-ci. Les jurisprudences citées démontrent que les moyens juridiques existent pour défendre sa réputation sur internet. Elles doivent également inciter à la prudence lors de la mise en place de services en ligne. La prévention demeure en effet toujours la solution la moins coûteuse.